Bonjour à tous,
En lisant le forum officiel, j’ai vu le post de Zoha qui parlait de l’expérience enrichissante de devenir rédacteur, donc je tente ma chance.
Alors
in game j’ai trois personnages, Annya, iopette de cercle 199, Pandelyne, pandawa de cercle 199 et Lalaith petite eniripsa de cercle 194. Je joue mes personnages uniquement en PVM je n’aime pas le PVP car je trouve les réactions de certains joueurs démesurées. Et oui les mobs ne râlent pas quand ils perdent, c’est ce que j’aime chez eux
In real life je suis une ancienne formatrice en communication et qualité relationnelle reconvertie dans la garde d’enfants ce qui me permet de m’occuper de ma fille de 5 ans quand elle n’est pas à l’école.
En ce qui concerne mes motivations pour un poste de rédacteur, elles sont nombreuses, j’adore écrire, lire et je m’intéresse de plus en plus à Domen et à ses joueurs, je suis consciente de mon manque de participation sur les forums officiels ou non, mais je lutte contre une petite timidité
Rassurez-vous, rien de grave.
Lorsque j’étais au lycée j’étais rédactrice en second de la gazette du lycée avec mon amie. J’aimais ce que nous faisions et comment nous relations la vie du lycée. C’est ma seule expérience dans ce domaine. J’espère qu’elle sera suffisante.
Laissons place au RP… En vous souhaitant bonne lecture :
Le transporteur brigandin volait en faisant ronronner son moteur comme un gros ecaflip de salon. Le nez collé à la vitre, Lalaith regardait, dépitée, les paysages défiler en accéléré.
Elle venait juste de quitter la paillote et dans quelques minutes elles iraient se balader dans la forêt des abraknydes. Les yeux fermés, l’adolescente grignotait du bout des dents les tiges sucrées, des bâtons de kilibriss caramélisés que lui préparait sa mère, pour oublier cette satanée promenade qui était prévue depuis une semaine déjà.
Il faisait plutôt beau pour un mois de javian. Le ciel était d’un joli bleu parsemé çà et là de quelques nuages blancs. Le soleil faisait son apparition par moments comme pour dire qu’on pouvait toujours compter sur lui, même en hiver. Lalaith sentit tout de même un vent sec lui griffer les joues avant de monter dans le transporteur.
"Qu’est-ce qu’on va faire dans la forêt des abraknydes? Je suis sûre qu’il n’y a rien à voir moi !"
"Tu te trompes ma puce, dit Annya. Il y a plein de choses. Les arbres, les plantes..."
"De la verdure ? S’étonna la jeune fille. On va passer l’après-midi à regarder de l’herbe ?... Génial…"
Quelques instants plus tard, le transporteur s'arrêta, non sans secousses. Malgré le temps clément, il n’y avait pas beaucoup de monde. Lalaith se dit que décidément les gens n’étaient pas aussi bêtes qu’eux et qu’ils étaient restés ce samedi après-midi chez eux. À peine sortie de la nacelle (qui lui semblait encore plus sans âge qu'au décollage), l’adolescente se mit entre ses parents et tous les trois se dirigèrent vers la forêt.
La petite eniripsa avançait non sans traîner les pieds.
Elle se retourna un instant : elle ne vit rien. Ses parents ne l’avaient pas attendue. La jeune fille accélérera le pas, Lalaith marcha plus vite encore. Puis ne voyant toujours rien devant, elle se mit à courir, elle s’élançait à la recherche de ces deux irresponsables que la société appelait sottement « les grandes personnes ». « Bravo les adultes, bravo » rumina-t-elle pendant sa course.
Le bleu du ciel s’était imperceptiblement teinté de gris. Était-ce juste une impression ou le bois s’était empreint d’une tristesse singulière ? Le visage en sueur et le souffle court, Lalaith accéléra de plus belle. « Ce n’est pas possible, ils n’ont pas pu aller si loin » se dit-elle nerveuse.
Plus elle s’enfonçait dans la forêt, plus la lumière déclinait. Les nuages s’assombrissaient. Elle savait pertinemment qu’en hiver le jour tombait vite, mais s’alarma tout de même de la terne et soudaine coloration qui drapait le ciel. À ce rythme-là, il ferait bientôt nuit. Bien qu’elle appréhende ce moment, elle chassa cette éventualité d’un revers de main. Elle n’allait pas se laisser intimider.
L’adolescente tendit son bras et ouvrit sa main en grand. Quelques gouttes de pluie se mirent à tomber sur sa paume, puis sur le sol en émettant un son cristallin qui s’amplifia et se répercuta à l’infini.
« Il manquait plus que ça », maugréa Lalaith en poursuivant malgré tout son périple.
Véritables forces de la Nature, les abraknydes ancestraux et les tronknydes aux racines enchevêtrées dans la terre, si accueillants au début de l’après-midi, avaient sinistrement changé. Maintenant, ces arbres encore faiblement éclairés par quelques halos mourants lui parurent affreusement hostiles pour ne pas dire démoniaques. Leurs branches si hospitalières avaient des allures de longs doigts crochus et menaçants.
Dans un clapotis de vases à l’odeur nauséabonde, les abraknydes, les uns après les autres se détachèrent de leurs racines pour encercler la jeune fille. Les entailles incrustées de leurs troncs se dilatèrent, s’élargirent et, telles des bouches géantes, se mirent à cracher des araknées et d’énormes larves baveux. Les larves gluantes tombèrent sur le sol marécageux et rampèrent lentement à destination de la jeune Lalaith.
Elle voulut s’échapper, mais ne put esquisser le moindre mouvement. Ses pieds s’étaient englués dans une bourbe infecte. « Non, noon, nooooon ! » supplia la gamine dont les nerfs s’effondraient un à un comme un château de sable après le passage écumeux d’une vague.
Les abraknydes monstrueusement balafrés se rapprochaient davantage, traînant derrière eux leurs racines pourries telles des entrailles, allongeant leurs griffes boisées, prêts à fondre sur elle. L’air, chargé d’une odeur pestilentielle se comprimait irrémédiablement. Plus elle cherchait à se débattre, plus elle s’enfonçait dans le magma vaseux qui lui avalait les mollets et commençait à remonter dangereusement vers ses genoux. Elle eut l’atroce pressentiment qu’elle était sur le point de se faire engloutir par la terre.
Alors qu’elle se croyait définitivement perdue, Lalaith sentit quelque chose la tirer violemment en arrière et une aveuglante lumière l’envelopper.
"Ça va pas la tête de hurler comme une dingue ?!"
Les yeux embués de larmes, Lalaith croisa le regard de sa mère interloquée qui continuait de la remuer comme un vulgaire prunier. Les traits du visage de l’adolescente étaient encore sous l’empreinte d’une émotion récente. Puis, après quelques secondes où elle secoua la tête en passant ses doigts sous sa chevelure propre et lisse, l’eniripsa sauta au cou de sa mère qu’elle embrassa fiévreusement à plusieurs reprises sur les joues, le nez et le front.
"Allons, allons, dit Annya en riant. Ne fais pas ta folle. Prépare-toi, on va se promener."
"Où ça ? demanda la jeune fille, en essuyant ses pleurs."
Annya poussa un soupir d’exaspération.
"Dans la forêt des abraknydes, voyons ! répondit-elle. Je t’en ai reparlé juste avant ta sieste. Allez, lève-toi je vais prévenir ton père."